Dans la râme
La rame de métro tanguait doucement en filant à travers les tunnels sombres. Depuis ma fenêtre, j’aperçus un instant fugace dans le wagon voisin. Une jeune femme s’était doucement appuyée sur l’épaule de son voisin de siège, les yeux fermés, laissant son corps se fondre dans le rythme du trajet. L’homme à côté d’elle restait immobile, son expression indéchiffrable mais paisible, comme s’il comprenait sa fatigue sans qu’un mot ne soit nécessaire. Dans le tumulte du métro—les annonces, les bribes de conversations, le grondement des rails—ils incarnaient un petit moment de confiance, de répit, et ce besoin universel de repos, ne serait-ce que le temps de quelques stations.
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